Je savais qu’elles n’étaient pas bonnes. Qu’est-ce qui m’a pris ?
D’habitude, je respecte le rythme des saisons. Je sais me contenter de Gariguettes et de Maras des bois jusqu’à l’automne. Alors pourquoi me jeter sur le premier fruit rouge venu d’Espagne, début mars ?
Elles étaient là, à l’étal du marché, rouges, arrogantes dans leur barquette verte, narguant les pommes et les oranges. Et puis, les grues cendrées étaient passées hier, c’est un signe. Je suis tombée dans le panneau. J’ai cru au printemps !
Je savais qu’elles étaient bourrées de produits chimiques, de pesticides, de colorants, mais je n’ai pas eu le temps d’en avoir envie qu’elles étaient dans mon panier.
Un peu trop rouges, un peu trop grosses, un peu trop brillantes, on les croirait en matière plastique, en résine ou en céramique. Au goût, ça se confirme, elles sont bien en plastique.
Va falloir arranger ça ! Pas de panique, j’ai ce qu’il faut : le produit miracle, cadeau de ma cousine Michèle. Un vinaigre doux d’Orléans, véritable petite merveille.
Quelques gouttes suffisent à transformer les fraises les plus insipides en dessert délicieux.
Alternative à la recette : Les fraises à la fleur d’oranger.
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Passage des grues au-dessus de la maison :