A l’origine, des carrières de calcaire qui servirent d’abord à la construction du château et de la cité des Baux-de-Provence. Fermé en 1935 à cause de la concurrence des matériaux modernes, le site fut remis à l’honneur par Jean Cocteau qui y tourna « le testament d’Orphée » en 1959.
L’endroit est impressionnant et singulier. D’immenses souterrains soutenus par d’énormes blocs de calcaire laissés intacts pour faciliter, sans doute, l’exploitation. Ces blocs constituaient en effet des sortes d’étais naturels permettant de progresser en profondeur en toute sécurité.
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Depuis 1977, les carrières accueillent des spectacles audiovisuels. Aujourd’hui, une centaine de vidéoprojecteurs diffusent des murs d’images sur plus de 6000m².
Après « Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur » en 2012, le spectacle s’intitule cette année « Monet, Renoir… Chagall. Voyages en Méditerranée ».
Il présente les œuvres de seize peintres. Des impressionnistes, avec Monet et Renoir, à Chagall, en passant par les pointillistes (Signac et Cross), les fauvistes (Derain, Vlaminck, Matisse ou Dufy) ou les nabis avec Bonnard. Accompagnées d’une bande son qui se déploie dans une acoustique parfaite, les toiles jaillissent simultanément sur les murs de calcaire, se superposent, se fondent ou s’enchaînent au rythme de la musique (Ravel, Debussy, Franz von Biber, Luca Longobardi, etc).
Les visiteurs déambulent entre les murs sur lesquels ils se reflètent parfois en donnant le sentiment qu’ils font partie de la toile.
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Marseille – Joseph Vernet (1714-1789)
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Femme à l’ombrelle 1875 – Claude Monet (1840-1926)
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Train dans la neige 1875 – Claude Monet
Magie des images : à gauche, deux visiteurs, assis sur une marche de la carrière s’intègrent dans le tableau et semblent attendre le train sur le quai de la gare.
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Déjeuner sur l’herbe 1865 – Claude Monet