Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la cérémonie de remise des diplômes n’est pas une tradition d’origine anglo-saxonne, mais bien française : ce sont les étudiants de l’université de Paris qui l’avaient instaurée au début de la Renaissance. Les toges et coiffes académiques, quant à elles, remontent aux XIIe et XIIIe siècles. Elles étaient utilisées par les étudiants et les professeurs des premières universités européennes afin de se tenir au chaud dans des bâtiments non chauffés. Une tradition jugée passéiste en mai 1968 et qui avait presque totalement disparu depuis en France, contrairement au Royaume-Uni, par exemple, où elle est restée très vivace et emblématique (source Wikipédia).
Si la France semble aujourd’hui avoir renoué avec cette tradition très ancienne, en partie influencée par la médiatisation des pratiques américaines, elle incarnait finalement depuis quarante ans une « exception française », étant l’un des rares pays dans le monde où la cérémonie de remise des diplômes universitaires n’était pas de mise.
En 2012, interrogé sur l’américanisation ou le retour aux sources, un universitaire déclare :
« Je pense qu’il s’agit davantage d’une demande de repères, de solennité et d’un retour à une symbolique que véritablement d’une influence américaine. Cela renvoie en tout cas à chacun une image très positive des études et de l’obtention d’un diplôme ».
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Lapin fait au tricot (modèle d’Alan Dart) en toge et mortier, accessoires indispensables au lauréat. Le pendentif ou tassel du mortier ou mortarboard se porte à droite avant la remise du diplôme et l’étudiant le fait basculer à gauche, une fois promu.
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